Le marché des ERP aujourd’hui : constat, évolutions, tendances

ERP

Une loupe qui pointe vers trois bonhommes en bois.

Le marché des ERP (Entreprise Ressource planning) est un des secteurs n’ayant pas connu de grandes évolutions bouleversantes ces dernières années. Cependant, les produits proposés ont évolué et ont gagné en performance. Les éditeurs ont agrandit leurs offres de solutions ERP.

Flow Line a réalisé un podcast sur les marchés des ERP : constat, évolutions et tendances

Au sommaire :

Quel constat pouvons-nous faire du marché des ERP ?

Flow Line a la chance d’opérer dans les logiciels ERP depuis plus de 25 ans. Et contrairement à d’autres secteurs où il y a eu souvent des révolutions technologiques ultra fréquentes, ce n’est pas le cas dans les systèmes ERP (appelé également progiciel de gestion intégré). Quand les voitures mécaniques sont passées à l’hybride ou l’évolution de la 3G vers la 5G, les ERP ont eu un parcours plus tranquille.

Mais, depuis maintenant 4-5 ans il y a une vraie révolution.

Evolution des ERP : un avant et un après

Dans le passé, les ERP évoluaient principalement à travers des améliorations fonctionnelles classiques. Ce qui changeait c’était des mises à jour technologiques, généralement tous les 3 à 4 ans. Ces évolutions intégraient des ouvertures vers d’autres solutions, passant d’interfaces classiques à des web services ou connecteurs. Cependant, chaque client devait affronter des migrations majeures à ces intervalles. Cela nécessitait des projets coûteux, consommateurs en ressources internes, et impliquant souvent un changement d’infrastructure.

Côté éditeurs, les positions étaient bien établies : des leaders internationaux comme SAP et Oracle pour les grandes entreprises, et des acteurs comme Infor, IFS, Microsoft, Sage ou des éditeurs locaux pour les PME et ETI.

Avantages de cette époque :

  • Robustesse des solutions
  • Modèles on-premise fiables
  • Stabilité éprouvée

Inconvénients :

  • Manque d’agilité, devenu crucial aujourd’hui
  • Migrations coûteuses et lourdes
  • Fréquence des mises à jour

Ces dernières années, un profond changement a émergé, influencé par un vent de modernisation venu d’outre-Atlantique. L’évolution technologique, les nouvelles attentes des entreprises, ainsi que les impératifs de cybersécurité et de protection des données ont redéfini le marché. A ce jour, les entreprises se concentrent sur la prise de décisions et sur l’amélioration des processus opérationnels.

Aujourd’hui, la tendance dominante est portée par le cloud et de nouveaux acteurs ERP natifs du cloud. Ils proposent des solutions complètes et disruptives. Incluant des enjeux actuels de digitalisation.

Quelle différence entre legacy ERP et cloud ERP ?

C’est très simple : les Legacy ERP sont des ERP qui ont été conçus dans un mode monotone et classique : un client, une version, un serveur.

Aujourd’hui, les nouveaux acteurs ont des perspectives extrêmement intéressantes comme par exemple, Rootstock, sur la plateforme Salesforce. Ils sont nés nativement dans le cloud et s’appuie sur des plateformes robustes et sécurisées. Et juste pour finir, il faut savoir qu’aujourd’hui, certains dirigeants nous indiquent que le critère numéro un dans leur choix de renouvellement d’ERP c’est avant tout une solution cloud native.

Donc, le cloud ERP, aujourd’hui doit être en capacité de prendre en charge la gestion des stocks, gestion des ressources humaines, la gestion commerciale, la gestion des commandes… Tout en prenant compte des impératifs de chaque secteur d’activité.

Les avantages du cloud ERP sont nombreux mais en voici quelques-uns :

  • Bénéficier à tout moment des meilleures technologies et des évolutions permanentes sans faire de migration
  • La disponibilité
  • La sécurité
  • La scalabilité.

Et ce, pour les 10 ans qui viennent. 10 ans étant la durée estimée d’un ERP et chez un client en France.

  • Un paiement à l’usage annuel c’est-à-dire que le paiement est adapté à l’usage qu’en fait son client.
  • Selon moi, c’est le meilleur rempart aux cyber-attaques permanentes

Mais le plus important pour moi dans l’ERP cloud, c’est qu’à tout moment, n’importe quel client qu’il soit startup, PME ou grand groupe, bénéficie de la même version. Nous sommes dans un monde presque idéal.

ERP en industrie, indispensable ?

Est-ce qu’on aura toujours besoin d’une voiture demain en zone rurale ? La réponse est oui. Mais la voiture de demain sera électrique, elle sera connectée, et elle aura un bilan carbone faible. Donc oui, on aura besoin d’un ERP demain, mais il faudra un ERP plus interconnecté, avec de l’intelligence artificielle et plus agile.

Pour moi les 2 choses les plus importantes qui vont venir et dont on sent déjà les prémices sont l’intelligence artificielle et l’internet des objets qui vont être parfaitement intégrés.

Il est donc possible d’intégrer un ERP et puis de le compléter avec d’autres fonctionnalités. Ca a toujours été le cas, puisque l’ ERP, même si c’est le cœur du système d’information ou la brique essentielle, n’en constitue qu’une partie. Donc ça veut dire que l’inter-connexion avec différentes applications, a toujours été faite.

La seule chose, c’est que ce sont les moyens qui changent. Avant, c’était le plus souvent des interfaces. Aujourd’hui, ce sont des connecteurs quand il y a 2 applications différentes ( pour le Cloud ERP, on les appelle des apps). Juste pour information, chez Netsuite, par exemple, il y a 400 apps métiers, qu’on peut pluguer comme des Legos et il y en a 5000 dans le monde de Salesforce.

Ce qui veut dire aujourd’hui quand il cherche par exemple une optimisation de ses tournée, une gestion des documents douaniers, et bien, il va déjà regarder ce qui existe dans un modèle type Apple Store et il va pouvoir l’intégrer à son système d’information. Donc oui, évidemment et d’ailleurs ça reste aujourd’hui un des points forts du cloud ERP.

Quelle méthodologie pour réduire les coûts d’un projet ERP ?

C’est une vraie question et c’est vrai qu’aujourd’hui un ERP est un vrai investissement financier et humain donc oui, ça coûte de l’argent, oui, ça prend du temps.

Pour autant, on a un spectre très large avec l’offre qui est proposée suivant si on est une PME, une grosse entreprise, une société internationale. Et donc aujourd’hui la méthodologie, et on en a plusieurs chez Flow Line, permet de pouvoir rationaliser les délais de mise en œuvre d’un système d’information. Mais il reste certaines phases qui sont incompressibles et essentielles, comme les phases d’analyse, de conception, de finalisation et de recette. Ça veut dire qu’il est difficile d’être précis aujourd’hui puisque des projets ERP, selon la taille de l’entreprise, peut aller  de quelques dizaines de jours à plusieurs milliers jours.

Si je prends le cadre d’une PME PMI hors contexte international, on va dire que les délais de mise en œuvre il y a 6 ans sont passés de 18 à 24 mois à 10/12 mois. On a aussi développé, dans un certain contexte client, des méthodologies qui permettent de réduire les temps de 6 à 8 mois. Et tout ça, c’est fait par de l’optimisation des méthodologies, du pré paramétrage ou de la standardisation de certains processus. Mais, contrairement à ce que pourrait demander le marché, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation et il est illusoire aujourd’hui, malgré les technologies, de mettre un ERP en 3 mois chez un client avec un projet réussi.

Ce qui peut par contre favoriser un délai rapide, c’est ce travail en amont que fera le client sur sa refonte des processus avec son organisation adhoc et la possibilité de se faire aider avec une société de conseils pour les meilleures pratiques métier.

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